Festung Krakau

Lorsqu’en 1772 trois grandes puissances européennes – la Russie, la Prusse et l’Autriche– ont démembré pour la première fois la Pologne, elles semblaient agir de commun accord. Ce n’est pas un secret: en politique, la règle de la confiance limitée est de rigueur.

Pour suivre cette règle, immédiatement après la prise de Cracovie, en raison de la proximité des frontières russes et prussiennes, les Autrichiens commencèrent la construction d’un système défensif. Des travaux à grande échelle furent lancés vers 1850, lorsque l’empereur autrichien François Joseph Ier prit la décision de transformer la ville en forteresse. C’est ainsi qu’est née la Festung Krakau (Forteresse de Cracovie), la plus grande forteresse de cette partie de l’Europe. Elle était composée d’un ensemble de 176 édifices: forts, casemates, portes, remparts, batteries, casernes, hôpitaux militaires disposés en trois anneaux sur plus de 500 km2 à Cracovie et dans ses alentours. Ils furent reliés par un système de chemins de rocade qui assuraient la communication et qui sont devenus après des années les axes principaux de la ville (p.ex. l’axe constitué par les rues Lubicz et Mogilska, ou les rues Starowiślna et Wielicka).

Une partie des bâtiments de la puissante « forteresse de Cracovie » a été détruite, mais on peut toujours visiter les contreforts autrichiens autour de la colline du Wawel ou les forts entourant le tertre de Kościuszko, la colline Lasota (fort Saint-Benoît à Podgórze), dans le quartier de Kleparz (le fort accueille un club de musique très couru) ou sur la colline de Sowiniec (dans le fort « Skała » se trouve l’observatoire astronomique de l’Université Jagellonne). Tous ces éléments des fortifications (en tout plus de 100 bâtiments à caractère militaire) appartiennent aujourd’hui à l’Itinéraire pédestre et cyclable de la Forteresse de Cracovie.

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